La Réunion, comme si vous y étiez!

Il est temps que je vous parle du lycée et de mon trajet sur la route des plaines.

Les réunionnais se lèvent tôt et se couchent tôt, de là  à dire qu'ils s'ennuient dans leur île ...

ce serait un peu dur.

Quoiqu'il en soit, les cours commencent à 7h20 !!! Levé à 5H du matin. (Une seule fois par semaine, faut pas déc ... non plus)

Comme, on avait pas envie de s'installer dans l'endroit le moins fun de la Réunion (là où il pleut tous les jours, où il y a pas la plage et en gros,  et où il y a rien à faire), on s'est mis dans le sud. 

J'ai donc environ 75 minutes de trajet. Vous me direz c'est pas si long, que ça.

_ C'est pas si long que ça, Joachim, me-dites-vous.

_ C'est vrai, mais 75 minutes dans la montagne, c'est un peu long, réponds-je.

Cela fait un peu moins de 60km

Pas très écolo, parce que pour la montagne, il faut un diesel ... l'époque, où je ne prenais que le RER est loin. Mais, je vous rassure, je ne mets JAMAIS la clim, et c'est pas parce qu'elle est en panne, mais bien à cause du CO2 dégagé.

Voici ma voiture, une Renault Symbole,

elle grimpe bien mais elle a pas une super tenue de route. Et elle a un peu tendance à déraper dans la montagne, quand c'est mouillé (souvent, quoi).

Vous noterez sur le siège arrière, un affreux pare-soleil, Charlotte aux Fraises que Johanna m'a imposé.``

Vous noterez, également que sur la voiture de Johanna, il n'y a pas d'affreux pare-soleil, Charlotte aux fraises.

Des fois, je me surprends à penser qu'elle me l'a mis pour décourager les  dames qui seraient tentées de me draguer. Avec un truc pareil, c'est sur qu'elle peut dormir tranquille.

Reparlons du trajet vers l'école : le climat est très changeant entre en haut et en bas de la montagne.

Notre village est à environ 250m d'altitude et le col de Bellevue que je dois franchir est à 1600m.

Je peux passer du soleil, (en bas de notre coté), à la brume, ou la pluie, voir les 2 à la fois. D'ailleurs, là haut, il peut m'arriver de mettre le chauffage dans la voiture. Une fois en bas, je dois mettre la clim. Parfois, y'a pas de brume, mais là, j'ai le soleil dans les yeux: D'abord, le matin, car mon lycée se trouve au levant (vers l'est, quoi !), et le soir quand je vais vers le couchant (vers mon lit, quoi !).

Même avec les lunettes de soleil, je suis parfois obligé de regarder la ligne blanche pour suivre le tracé de la route. 

Un phénomène très étrange se produit, lorsque j'arrive au sommet.

RTL2 devient une radio indienne, avec de la musique indienne, sur tout le versant est de la montagne. Etrange n'est-ce-pas ?

Le plus dur dans ce trajet est de rester longtemps derrière des escargots (tracteur, car, camion, clio...), qu'il est très difficile de doubler dans la montagne. Mais, P..., si j'avais pu en balancer dans le ravin...

La voiture rend vulgaire, même quand on est plus dedans.

Mon coté chauffeur parisien, ressort dans ces moments là, mais j'essaye de pas klaxonner, pour laisser mon nouveau coté chauffeur Créole garder le dessus. Mais c'est dur ! 

Certaines parties du trajet sont un peu difficiles et tournent beaucoup.

C'est d'ailleurs la semaine dernière que j'ai compris pourquoi le moniteur de l'auto-ecole voulait que les mains se chevauchent sur le volant dans les tournants, car ainsi on tourne plus le volant et ça évite de se prendre le mec qui arrive en face.

L'autre jour, à force de virage, le Tupperware de mon déjeuner est sorti du sac en plastique et s'est étalé sur le siège arrière. 

Quoiqu'il en soit, la partie dans la montagne est jolie, quand il n'y a pas trop de brumes.  

Enfin, quand le plus dur est fait, que j'ai atteint la plaine, je vois l'océan et je sais que je suis presque arrivé; quand il pleut pas, sinon, je vois pas la mer, et sur le versant est, il pleut souvent ( douche tropicale courte).

Voila

a+

Joachim